
Anthea Lannister





You snob your cub
too many times,
you just might
feel its bite.

Quelques années après la naissance de leurs jumeaux Jaime et Rain, vint au monde un autre enfant, une fille. D'une santé fragile dès son plus jeune âge, les mestres ne tardèrent guère à s'inquiéter pour sa survie et elle ne passa dès lors que son enfance auprès de sa famille, enfermée presque continuellement entre les murs réconfortants de Castral Roc. Alors que, chez toute autre personne les dons naturels se révélaient dès le berceau, il sembla alors très clairement que cette enfant là, en plus d'être fragile physiquement, ne se serait guère pourvue d'un quelconque pouvoir. Bercée et protégée dans un douillet cocon familial, elle évolua dans une enfance calme, où elle fut instruite et éduquée selon les usages coutumiers. Les années passant, l'envie de s'échapper de la routine continuelle et infernale de sa vie monotone lui empli l'esprit tandis que, au-dehors, tout paraissait lui chanter des airs de liberté jamais connue, de plaisirs insoupçonnés.
Mais, bien qu'âgée d'alors huit ans, sa santé demeurait précaire. De nombreuses maladies l'affectaient malgré le soin et l'attention que lui prodiguait son entourage, et elle semblait bien souvent en sursit, les seuls moments de paix que sa condition lui accordait étant dépensé en heures de jeu avec ses frères. Alors que les domestiques étaient soumis à des règles d'autant plus rigoureuse pour la protection de l'enfant, un mal, plus puissant et foudroyant qu'aucun autre vint la toucher. Sans que l'on sache comment, la fièvre lui ôtait sa raison, la faisant grelotter et frissonner sans arrêt. Alarmée, sa mère vint à son chevet, pensant assister aux derniers instants de sa tendre petite fille. Posant une main sur sa joue baignée de sueur et de larmes, elle sentit soudainement une force l'agripper à la peau brûlante d'Anthéa, attirant à elle toutes ses forces, ses années, son énergie, son pouvoir... tout.
I will show them what it means to put a Lion in cage.


Ce ne fut que le lendemain qu'une servante osa entrer dans la chambre où, pensait-elle, s'était pour toujours endormie l'enfant Lannister. Et cependant, ladite enfant était redressée, le regard plus que jamais en alerte, les joues rosies, le teint clair. Elle paraissait en pleine forme, bien que légèrement troublée. Le soulagement remplaçant l'appréhension, ce fut bientôt la terreur qui prit place dans le cœur de la pauvre servante. Par terre se trouvait le cadavre de Lady Lannister, une expression de terreur figée sur son visage de morte, le regard lointain mais terrifié. Le hurlement de frayeur résonna dans tout l'étage, réveillant les personnes encore assoupis, attirant les curieux, tous bouche bée devant le sinistre spectacle. Aussitôt, les théories fusèrent. Joanna était, selon certains, une sorcière ayant donné sa vie pour sauver celle d'Anthéa. Ce fut finalement un mestre qui trancha, révélant la vérité aux yeux du monde. Ce qui avait tué lady Lannister n'était rien d'autre que l'enfant miraculée, détentrice d'un pouvoir que rien ni personne ne pourrait contrôler.
Sans comprendre ni même faire le deuil de sa mère disparue, elle fut alors enfermée dans l'aile ouest du vaste château, recluse dans les ténèbres, où elle demeura de longues, longues années. A mesure qu'elle grandissait et gagnait en maturité, l'explication devint claire dans son esprit. Elle avait tué sa mère. Oh, pas intentionnellement, mais elle l'avait fait. Mais comment ? Un simple toucher ? Il semblerait. Elle passa des heures interminables à observer ses propres mains grâce à la lueur tremblotante d'une bougie, sans jamais rien n'y voir de monstrueux. Et pourtant, elle semblait bien la puissance de la vie pulser encore en elle, toujours plus fort à mesure que la solitude l'enfermait dans une douce folie.
A Lannister always pays his debts.


Avec pour seule compagnie sa propre âme, Anthéa grandit au cœur du château, et ce durant dix sept années. Tous les jours, aux mêmes heures, on venait lui apporter des repas, de la lecture, de la couture, ainsi que des vêtements. Mais jamais on ne lui parlait, et jamais aucun contact n'effleura plus sa peau. Ils n'osaient pas même croiser son regard ! Et si fort hurla-t-elle, si pitoyablement implora-t-elle, rien n'y fit. Elle en vint à les haïr, eux, son père, sa mère si stupidement morte, et son pouvoir, ah, son pouvoir ! Ne pouvait-elle pas ne pas en posséder ? Être une exception mais une exception lui permettant d'échapper à cet enfer ? De quelle manière avait-elle bien pu provoquer la colère des dieux pour ainsi être punie ? Ses questions, sans autre distraction pour son esprit tourmenté, ne cessaient de la harceler, jour après jour, nuit après nuit. Mais les dieux demeuraient muets, et ses prières vaines. Alors elle se mit à les haïr, eux, et leur silence, son père et son mépris... Et ses frères, ses frères qui l'avaient laissé là, abandonnée. Jaime s'était engagé dans la garde royale et Rain... Elle ne savait pas même ce qui lui était arrivé, nul n'acceptait de lui en faire part, ne faisant que l'emplir de crainte pour la santé de son frère.
Mais son acharnement à obtenir liberté ne dura que quelques années. Bientôt, ce fut le désespoir qui l'emplit, la culpabilité, et surtout la rancœur qui l'emplit. La peur, sournoise amie, était présente dans chaque ombre de ses heures éveillées, chaque songe de ses nuits mouvementées. Devenue aussi silencieuse qu'une morte, elle ne parlait plus, n'insistait plus, plongée dans un état catatonique profond, dans le tréfonds de ses pensées où nul n'avait le droit de pénétrer. Alors que, quelques années auparavant, elle se ruait à la porte au moindre murmure des serviteurs pour n'entendre ne serait-ce qu'un mot concernant ses frères, plus rien ne venait éveiller son esprit, tant le désespoir de demeurer toute sa vie durant au cœur de cette prison d'or assombrissait ses humeurs, et ses espoirs. Un lion n'est pas fait pour vivre en cage, et cette règle s'appliquait également à elle. Une rage sourde emplissait peu à peu son esprit, empoisonnant ses songes. Mais, dans un même temps, elle était parvenu à dompter son pouvoir, à le maîtriser, à le comprendre et, plus encore, à, désormais, choisir quand l'utiliser. N'était-ce pas là le plus important ? Et pourtant, elle n'en souffla mot, gardant cette libération secrète. Même aujourd'hui, il lui serait dur d'expliquer les raisons de ce mutisme alors que, peut-être, cela aurait pu lui assurer une liberté totale. Quelque chose lui soufflait d'attendre, de ne pas se précipiter, sans qu'elle-même ne sache quoi exactement.
Et pourtant, quelques mois plus tard, les raisons devinrent claires, lorsque son frère, son cher Rain, ouvrit la porte, enfin de retour après tant d'années d'absence ! Il lui promit que plus jamais elle n'aurait à vivre ça et, alors que tout autre personne aurait éveillé en elle une méfiance presque animale, elle le crut, lui. A peine deux semaines plus tard, Lord Tywin mourut dans une situation plus que suspecte et, cependant, nul n'osa accuser les deux héritiers Lannister. Une telle chose était inconcevable... N'est-ce pas ?




We Lannnisters do have a certain pride.
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Identité : Anthea Lannister.
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Âge : 25 ans.
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Race : Humaine.
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Proches :
Tywin Lannister (père, mort) ; Joanna Lannister (mère, morte) ; Jaime Lannister (frère) ; Rain Lannister (frère), Daemon Targaryen. (futur époux).
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Titre : Lady Lannister.
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Pouvoir : Dégénérécence cellulaire ayant causé un pouvoir d'assimilation énergétique.
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Contrôle du pouvoir : Total.
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Traits principaux de caractère :
orgueilleuse, égoïste, jalouse, arrogante, possessive, impulsive, souriante, charmante, polie, lunatique, impatiente.
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Culte : culte des Septs.
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Particularité physiques : Excellente danseuse, voix douce et enfantine.