

Keiran Hightower


Her life was dark and cold...
And yet she was unafraid.

Cinquième enfant d'un père ambitieux et d'une mère aimante, l'enfance de Keiran ne fut guère pleine de paix. Petite fille bagarreuse dès son plus jeune âge, elle désespérait ses deux parents. Passant aisément pour un garçon, Keiran se révéla bien rapidement davantage intéressée par cavaler au coeur des rues de sa ville que par autre chose, indifférente à tout ce qu'elle considérait de superficiel. Et si, sans nul doute, son père avait été un bon homme, sa soudaine richesse l'avait rendu impatient, et un fort abus d'alcool, violent. Aussi, elle passait le plus clair de son temps en dehors de leur maison, se faisant des amis un peu partout en ville, ou bien auprès de sa mère, avec qui elle était très proche. Mais tout ne tarda pas à dégénérer. Ses frères et soeurs, adultes depuis longtemps, avaient quitté la maison familiale. Son père, lui, avait accumulé les dettes mais, plus encore, les ennuis, son manque d'honnêteté se faisant de plus en plus ressentir. Keiran aurait pu pardonner, oublier. Mais il prit la fuite, quittant la ville, le pays, même. La jeune fille, peu de temps après, partit également, incapable de supporter la présence de sa mère, dont la mort s'approchait irrémédiablement.
Voleuse des rues, faisant partit d'un groupe de jeunes orphelins comme elle, Keiran se fait la plupart du temps passer pour un garçon. Emplie d'une rage meurtrière, la voir dans des combats n'est pas chose rare, qu'elle soit gagnante ou non. Ce besoin de se défouler qui, autrefois, emplissait sa vie d'un peu plus de gaieté, l'empoisonne peu à peu, tout comme la haine ardente qu'elle voue à son père... Et à elle-même. Keiran n'oublie pas, et ne pardonne pas. Et cette rage qui, désormais, lui offre l'opportunité de survire, lui fait oublier l'essentiel, l'aveuglant sur le fait que, au fond, elle n'est encore qu'une gamine, une gamine dont la vie a défilé trop vite devant ses yeux, qui a été témoin de trop de choses pour s'en remettre un jour, une gamine qui souhaiterait seulement revoir sa mère, et se blottir dans ses bras. Impétueuse et insolente, elle se rit des plus puissants et ne respecte ni l'autorité et encore moins la moindre petite forme d'interdit.




Swift as a cat,
Silent as a shadow.
Sam

Dans les plus bas quartier de la ville, tout le monde connaît Sam, comme si elle était là depuis très longtemps. Que ce soit son nom, ou même son visage, les personnes sauront de qui vous parler. Et cependant, lorsqu'il s'agit de découvrir quel est son passé, qu'est-ce qu'elle peut bien faire seule ici, soudainement, il n'y aura qu'un silence qui vous répondra. Quant à elle... Elle vous dira simplement qu'elle n'est pas une orpheline, que sa famille existe, quelque part, avant de détourner le sujet. Son comportement tenant davantage du chat plutôt que de l'humain, il n'est pas bien ardu de se dire que Sam n'est pas son véritable prénom et, plus encore, qu'elle n'a pas grand chose d'humain non plus. Et pourtant, dans les rues, les gens, ses gens, lui font confiance. A la tête d'un groupe de jeunes désoeuvrés, ce sont ses règles qui s'appliquent à tous, et elle ne recul devant rien pour les faire appliquer. A ses yeux, il ne suffit pas d'être mauvais pour survivre dans une telle ville, mais bel et bien de n'avoir aucune pitié, de ne s'arrêter à rien, et de ne reculer devant personne.
Peu portée sur de quelconques codes moraux, si Sam fait quelque chose, elle le fait pour sa propre survie, point. Foncièrement égoïste, la jeune fille a, depuis longtemps, appris à ne compter que sur elle-même pour survivre, à être totalement indépendante. Plus aucune trace d'enfance ne semble marquer son regard, une maturité durement acquise dictant ses actes et ses paroles. Connue des services de police, Sam s'est construise sa propre renommée en excellant dans l'art du vol, se rendant, pour cela, dans les quartiers les plus riches. Attirée par le danger et sans grande attention des lois, il n'est pas rare de la voir trainer un peu partout dans la ville, au coeur des quartiers les plus riches comme ceux dont la réputation s'est faite dans des bains de sangs particulièrement violents. D'un caractère plus calme que Keiran, elle se révèle cependant bien plus dangereuse, tant par la difficulté de prévoir ces faits et gestes, que par le besoin quasiment pathologique de s'emparer du moindre objet venant à sa portée.

Aegon Targaryen



You don't want to wake the Dragon,
do you ?

Ce fut à Qair Paravel que le prince naquit, d'une naissance prématurée. Les mestres le déclarèrent pourtant de bonne santé... Jusqu'à ce que des questions commencent à s'élever. L'enfant, en vérité, grandissait à une vitesse affolante, ayant atteint une dizaine d'années d'apparence après seulement cinq ans de véritable vie. Plus encore, des dons s'éeillaient en lui, inhumains, même à Westeros. De nombreuses fois il fut examiné, et le verdict demeura le même : il n'était pas humain, du sang de Drakhän courait dans ses veines, plus que dans n'importe quel Targaryen. Personne n'osait le supposer à voix haute, mais l'idée demeurait la même : Aegon était un bâtard, indigne à porter la couronne de son père, à hériter de quoi que ce soit. Cependant, Visenya, sa mère, s'opposa à le lui révéler. Elle choisit une autre option, convaincant Rhaegar de suivre ce conseil : envoyer leur fils dans un autre monde, un monde où personne ne connaîtrait leur nom, où la magie y était plus faible et discrète. L'on dit à Aegon que c'était pour sa propre sécurité, et il en cru le moindre mot, même si, au fond de lui, une partie connaissait sa nature inhumaine, et les conséquences irrémédiables que cela impliquait : un immortel ne pouvait espérer s'asseoir sur le Trône de fer.
L'adaptation fut longue et guère aisée, tant le dépaysement était profond, cet effet demeurant même aujourd'hui. Mais avec le temps, Aegon s'acclimata, se plaisant même des technologies jusqu'alors inconnues, des personnes qu'il rencontrait, et du nouvel entourage que cette vie lui offrait. N'oubliant pas qui il était, ce fut cependant avec une immense impatience qu'il attendait son retour à Westeros, se plaisant à rappeler à qui voulait l'entendre qui il était, le pouvoir qu'il avait et que, il en était convaincu, il aurait sous peu. Ses pouvoirs, durant sa croissance, se développèrent également, notamment la capacité de modifier quelques détails de son apparence, principalement la couleur de ses yeux, ainsi qu de ses cheveux. Peu mature et aisément vexé, Aegon demeurait d'un caractère impétueux et capricieux, se plaisant à provoquer et pousser à bout son entourage, avec une pleine confiance en ses propres facultés, en sa propre force. Arrogant mais tout sauf cruel, il avait l'étoffe des princes mythiques de Westeros, sans pouvoir jamais espérer obtenir ce qui aurait dû lui revenir de droit, l'emplissant d'une rancoeur tenace et dangereuse.
