top of page

Crowley

There is no

heroes.

In life, 

monsters win.

Ainsi naquirent les Archanges, premiers à obéir aux Tout-Puissants, et sans aucun doute les plus aptes à commander les légions angéliques. Ils furent nommés par le Père de toutes choses, tandis que les Anges, eux, recevaient leurs noms de leurs grands frères. Ce fut de cette manière que Lucifer nomma l'un deux Bael. D'une puissance moyenne, ce dernier se montrait relativement discret, davantage porté sur l'observation que l'action. A l'inverse des autres, Bael ne plaçait pas tout son amour et sa vénération en leur Saint-Père qui, de par sa nature inférieur, lui était invisible. Jamais il ne l'avait vu, ni entendu. Quelle affection pouvait-il porter à un être invisible, si puissant soit-il, et malgré le fait incontestable qu'il soit son Père ? Mais jamais de telles questions ne franchirent les lèvres de l'Ange, par peur du bannissement, d'une punition si terrible que son écho résonnerait dans l'éternité. Aussi garda-t-il ses lèvres serrées. Rapidement, il reporta son admiration sur celui dont il devait le nom, ce frère lumineux, aux paroles qui, peu à peu, rassemblèrent les autres autour de lui. Un sentiment, peu à peu, se répandait au cœur même du Paradis. L'injustice, la jalousie. Dieu, ce créateur absent, avait porté son intérêt sur d'autres créatures, d'autres enfants. Au sein des plus proches de Lucifer, la confusion s'établit rapidement. Mais pas chez Bael. A ses yeux, tout était très clair. Les humains, inutiles et vains, étaient d'une faiblesse ironique, incapables de se défendre eux-mêmes, incapables d'une quelconque pureté.

 

 

 

Aussi fut-il soulagé lorsqu'il surprit Lucifer et Michael en discuter. Tous deux étaient d'accord, répugnés comme il l'était par ces viles créatures. Il fallait convaincre Père de changer d'avis, disait Michael. Lucifer, lui, pensait différemment : une rébellion, rejeter l'autorité du Créateur, s'émanciper totalement. Être libre. Cette pensée perturba Bael. Avaient-ils le droit à cela, la liberté ? Ce mot semblait étrange, suffisamment fragile pour, si l'on osait le prononcer une seule fois, être réduit en cendres. N'était-ce pas là de simples rêves illusoires ? Qui était-il pour désirer une telle chose ? Quel mauvais Ange pouvait-il être pour dédaigner une puissance incompréhensible pour lui ? Et pourtant, les mots de son grand frère bannirent toutes traces de doute. Tout irait bien, lui assurait-il. Bael se mit à rêver que, peut-être, Père se montrerait miséricordieux et raisonnable, qu'il écouterait leur opinion, réfléchirait à leurs arguments. Sur ce point, il se trompa lourdement. Dès l'instant où ils clamèrent haut et fort leurs pensées, le courroux divin s'abattit sur eux, transformant le Paradis en chaos. Ils n'étaient qu'une trentaines, alors que les autres, les « fidèles », étaient si nombreux... Lucifer prit la fuite, un choix fut donné au reste : le suivre dans sa damnation, ou obtenir la rédemption. Certains, effrayés de la colère de Père, choisirent de payer pour avoir le Pardon. Ce fut Bael qui, le premier, se redressa, déploya ses ailes et, sans un regard en arrière, rejoignit son frère déchu. 

 

 

 

D'autres suivirent, se rangeant à leurs côtés. Cependant, Dieu ne semblait disposer à les laisser ainsi partir, à leur accorde la liberté si longtemps désirée. Quelques temps seulement après, Il envoya des soldats, menés en personne par Michael, le plus vieux et puissant des Archanges. Un grand combat les opposa, qui dura des jours durant. Les pertes furent terribles, la douleur inimaginable. Alors, le pire arriva. Les ailes si blanches et pures de Lucifer lui furent arrachées par leur frère. A l'entente de son hurlement, un grand silence s'abattit sur les environs. Nul n'osait bouger, nul n'osait parler, comme si le temps, en témoin de la douleur de l'Archange, s'était arrêté. Ce dernier fut jeté dans la Cage, brisé. Cette fois, il n'y avait plus de choix pour les survivants : ils devaient le suivre, ou rejoindre les autres dans le néant. Bael, blessé, l'esprit confus, suivit le mouvement. Les anges déchus s'agitaient, incapables de réaliser ce qui venait se passer. Le porteur de la rébellion semblait détruit, et leurs espoirs avec. Cela ne pouvait se passer ainsi, il le refusait. Tout ce sang versé... pour rien ? Non. Jamais il ne pourrait accepter un tel destin, une telle fatalité. Alors, avec tout l'amour et le respect qu'il portait à son grand frère, il l'aida à se relever. L'heure n'était pas aux lamentations. Le chagrin et la douleur devaient être remplacé par quelque chose de plus efficace : la haine et la vengeance.

 

 

Rien d'autre n'importait, lui dit-il. Ils les avaient jeté dans une Cage, ils en feraient leur royaume. Aussi grand que l'était le Paradis, Lucifer serait tel Dieu, murmura-t-il, encore et encore. Bael réfléchissait. Les Anges ne suivaient que le plus fort et, à cet instant, un Archange déchu ne l'était pas. Mais il avait énormément apprit dans les Cieux, écoutant ses frères parler de tout et de rien, aussi se souvint-il d'un ancien rituel d'un sombre morbide, permettant de recouvrer sa Grâce, à l'aide de sacrifices. Il en fit part à Lucifer, et, rapidement, tous deux mirent au point les préparatifs. Il fut donné l'occasion à Bael de déployer, à son tour, lui aussi ses ailes de nouveau. Cependant, il refusa. Qu'est-ce que cela lui apporterait ? Il ne voulait plus de cette nature angélique qui était, à ses yeux, telle une chaîne pour son passé. Il désirait être davantage que cela, quelque chose de plus sombre, qui ne dépende plus de Dieu, et ne le rattache d'aucune manière à ce silence divin. Les Cieux n'avaient désormais plus rien d'attirant pour lui et, s'il chérissait bien évidemment ses frères, une telle rage l'aveuglait qu'il favorisa ses sentiments négatifs, enfouissant amour et affection si profondément que les deux ne devinrent que de pâles fantômes. Ainsi sacrifia-t-il, pour son frère, le reste de sa Grâce, lui permettant, de cette manière, de recouvrer la blancheur immaculée et éclatante de ses si belles ailes. Devant un tel acte, Lucifer lui accorda une partie de l'Enfer, le nommant Roi de cette région.

 

 

Abandonnant son ancien nom d'Ange, il fut renommé Belzébuth, nom qui hanta les hommes durant des siècles, tant sa cruauté et sa noirceur se répandait autour de lui. On le disait monstrueux, tant par l'apparence que par le caractère, incapable de pitié, et encore moins de raison. Cependant, loin de ce portrait, jamais il n'oublia sa véritable nature, ne s'en prenant que rarement aux Anges croisant sa route, dédaignant à déchirer leurs ailes et leurs vies. Ce fut autre chose qui attira, rapidement, son intérêt : les humains. Telle une maladie vicieuse, ils se répandaient sur Terre. Mieux encore, ils étaient comme il l'avait imaginé : aisément corruptibles, facilement trompés. Quittant régulièrement sa partie de l'Enfer, il vint rapidement à leur rencontre. Conscient de l'effroi que causait le nom de Belzébuth, il en changea, optant pour un autre, plus discret : Crowley. Nul ne se doutant de l'histoire se cachant derrière le personnage, il ne lui fut guère compliqué d'attirer à lui bon nombres d'humains égarés, aux désirs si puissants et si inavouables qu'une seule et unique solution leur était donnée : faire un marché avec un démon. Donnant leur âme en échange de choses futiles et désespérément superficielles, les mortels accentuaient la puissance de Crowley, de l'Enfer et, de ce fait, de Lucifer également. Son utilité, plus encore qu'auparavant, était assurée, de même que sa place dans la hiérarchie. Ses pouvoirs, par la même, grandissait lentement, à mesure que sa nature démoniaque se renforçait. En lieu et place des ailes duveteuses, des ailes pareilles à celles de chauve-souris poussèrent.

 

 

Sombres et cerclées de veines rouges, elles étaient plus petites que ces anciennes, mais plus puissantes, et pourvues de griffes acérées, tranchantes. Désormais, sa nature ne faisait plus aucun doute. Loin des règles angéliques, il lui était possible de posséder des corps humains, que ce soit avec ou sans l'accord de l'hôte. D'une puissance cependant plus puissante que celle d'un démon commun, il demeurait redoutable, et, plus encore, sans pitié, bien que cela soit constamment dissimulé derrière un masque charmant et souriant. D'une fidélité incontestable, il ne recevait d'ordres que d'un seul: Lucifer, l'unique à posséder une puissance supérieur à la sienne dans leur royaume de perdition. Second dans la hiérarchie démoniaque, sa voix était, enfin, entendue, écoutée. Bientôt, il fut également mit à la tête de l'Empire Infernale et, de ce fait, des 666 armées démoniaques. Assit sur un trône de mensonges et d'honnêteté mélangés, Crowley, que ce soit sous un nom ou un autre, était devenu incontournable, que ce soit en Enfer... ou sur Terre.

 

 

One, two, three and four, 

The Devil's knocking at your door.

 

 

Identité : Crowley / Bael / Belzébuth.

  • Âge : 47 ans d'apparence.

  • Race : Démon.

  • Titre / Activité :  Roi d'une partie de Enfers, Général des armées infernales, Second de Lucifer.

  • Contrôle de ces pouvoirs : Total.

  • Traits principaux de caractère : 

lunatique, difficilement contrôlable, fidèle envers Lucifer, arrogant, impatient, narquois, ironique, facilement amusé et énervé, susceptible, honnête lorsqu'il s'agit de pactes, ambitieux, égoïste, reste « attaché » à ses anciens frères Anges.

  • Culte : Aucun.

  • Compagnon : Un Chien des Enfers, Juliet.

  • Particularités physiques : taille moyenne, yeux rouges dès l'utilisation de ses pouvoirs, grandes ailes de chauve-souris. 

bottom of page