
Nymeria Sand





I am not a
woman.
I am a storm
made flesh.

Ce fut sous la chaleur infernale de Dorne qu'une prostituée, parmi tant d'autres, mit au monde un enfant illégitime, une bâtarde. Et si le sang du dragon coulait dans les veines de l'enfant, l'impureté de l'alliance était cependant flagrante, évidente et dangereuse. Une erreur selon lui, une bénédiction selon elle. C'était en un élan de faiblesse pour cette jeune beauté que le roi Maegor s'était laissé attendrir, pour au moins une nuit. Et si d'autres succédèrent à la première, la bientôt évidente grossesse de Milah, la fille de joie, rompit le charme d'une idylle simple et légère, où l'amour, après tout, n'était guère une obligation. L'un retourna prestement dans sa forteresse, son beau château Qair Paravel mais l'autre ne pu se résoudre à abandonner son trésor, le fruit du seul amour qui importât à ses yeux. Ainsi naquit Nymeria, mélange de deux mondes, du mythe et de l'humain, honte et fierté à la fois.
Protégée bec et ongles par sa mère, elle grandit dans le bordel dornien sans avoir à supporter la main d'un homme de toute son enfance. Jamais Milah ne cessa de lui raconter de fantastiques histoires sur les exploits de son père, ce mystérieux Roi-Dragon que, grâce aux descriptions de Milah, elle parvenait presque à imaginer, rien qu'en fermant les paupières. Il était fort, un véritable guerrier, et un bon souverain, d'après elle. Mais l'incompréhension enrobait également son monde. Car, si cet homme était aussi bon et tendre, pourquoi venait-il donc pas les voir ? A cela, jamais elle n'obtint de réponse, mais simplement de longs silences, et comme punition le regard infiniment triste et douloureux de sa mère. Alors, elle questionna, encore et encore, à qui elle le pouvait, à qui paraissait le savoir. Comme tout roi, lui disait-elle, il avait une reine, et des enfants. D'autres enfants. A l'idée d'avoir des frères et sœurs, Nymeria en fut véritable heureuse, jusqu'à ce que, enfin, elle comprenne le sens de ses paroles à l'aspect si innocentes. Elle ne faisait pas partie de ce charmant tableau, elle.
Everywhere in the world they hurt little girls.


Alors que Nymeria avait 12 ans, l'établissement autrefois prestigieux et apprécié où elles vivaient connaissait une période difficile. Peu de clients venaient encore, et encore moins payaient grassement. Si fort que le dirigeant eut insisté, si rudes furent ses coups, Nymeria refusa obstinément de faire gagner de l'argent à cet homme, trop fière déjà pour cela. N'était-elle pas, après tout, fille d'un roi, si bas que cela puisse la placer cependant ? Si. Si, elle l'était, et il était hors de question qu'elle se soumette, qu'elle n'envisage seulement de le faire et cela, peu important les menaces, peu important le coût à payer. Trop jeune pour comprendre la véritable menace planant sur elle et sa mère du fait de son entêtement, elle répondait ne rien craindre, pas même la mort. A bout de patience et désirant s'enrichir, le dirigeant scella le destin de Nymeria sans hésitation, la condamnant à un sort pire que le sommeil éternel.
A l'aube d'une journée d'été, Nymeria fut emmenée à un marché non-officiel, loin de sa mère, loin de tous ses repères. Parmi un lot d'autres esclaves, elle fut vendue, et entraînée à bord d'un bateau à l'aspect minable pour les Cités Libres, Essos. Et elle eut alors beau se répéter qu'elle était l'enfant du dragon, fille d'un roi et sœur de souverains, sa volonté, à l'instar de tant d'autres auparavant, fut brisée en même temps que son innocence, réduite à néant. Sans rien d'autre à quoi s'accrocher, elle sombra en elle-même, enfermée dans son propre esprit, se protégeant tant bien que mal du monde extérieur, déjà morte avant d'avoir eut la chance de vivre. Elle ne réagissait plus aux remarques, brimades et coups, tandis que, faisant fondre la glace de son cœur, une envie de revanche mûrissait en elle, inconnue de sa propre personne.
The Lannisters aren't the only one who pay their debts.


Muette et docile, elle demeura au service du même maître durant trois ans, avec un comportement que lui-même considéra comme exemplaire, plaçant sa confiance en une créature qui, selon lui, était asservie. Seuls dans ses appartements, ce fut un poignard dans le dos qui mit fin la vie de l'homme, et une dizaine d'autres, encouragés par une rage et une satisfaction perverse que, jamais encore, elle n'avait ressentie. Elle rassembla ses maigres effets, vola quelques bijoux et pièces d'or avant de s'enfoncer dans l'ombre rassurante qu'offrait la nuit. Durant trois jours et deux nuits, elle erra dans les montagnes désolée d'Essos, sans le moindre repère ni même le seul espoir d'une quelconque solution. Avait-elle donc perdue la raison ? Sa situation, après tout, ne s'était-elle pas améliorée ? Pourquoi avoir commit un tel acte ? Les dieux allaient la punir, elle le savait. Ils lui avaient dit. Un esclave demeurait un esclave, où se retrouvait punit dans sa vie, et dans sa mort.
Épuisée et assoiffée, elle s'apprêtait à accepter enfin son destin lorsque, au loin, elle aperçut un large convoi, d'au moins mille hommes. Devant cette esclave en fuite et en si piteux état, nul ne ressenti le moindre intérêt pour elle, la laissant à son sort scellé. Ce fut une femme qui la recueilla, en faisant sa protégée, lui expliquant tout dès son réveil. Elle se retrouvait sous l'aile d'un membre de la Compagnie des Marqués, ni plus ni moins qu'une bande de mercenaires, de reîtres parcourant le monde pour quelques dragons d'or. Mais cela, lui dit-elle, représentait un nouveau départ pour elle, une chance de se faire un nom, de vivre et non de survivre. Tout d'abord rebutée par l'idée de tels actes, elle se laissa cependant convaincre et, durant dix ans, s'entraîna sans relâche. Adepte des poignards, elle les suivait n'importe où, faisant remporter à des nobles des batailles pour les anéantir quelques mois plus tard. Voyageant sans ne jamais s'arrêter, la Compagnie et elle traversèrent des lieux inconnus de nombreuses personnes, que ce soit régions ou mondes différents.
Death is so terribly final while life is full of possibilities.

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Identité : Nymeria Sand.
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Âge : 25 ans.
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Race : Humaine.
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Proches :
Vozrah No Arra (supérieur) ; Naessia No Arra (supérieure) ; Neyzhran Martell (ami, collègue) ; Hizdar (ami, collège) ; Venghaï (amie, collègue) ; Rengar No Arra (ami, collègue).
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Activité : Mercenaire, membre de la Compagnie des Marqués.
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Pouvoir : Guérison accélérée.
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Contrôle du pouvoir : Total.
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Traits principaux de caractère :
fière, combattante, arrogante, narquoise, réfléchie, têtue, brutale, peu féminine, rancunière, envieuse, impatiente.
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Culte : culte des Septs.
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Particularité physiques : Sait se battre (épée, poignards, arc, lance) résistance au feu.