Pareille à un coup de massue, l'accusation résonna dans son esprit. Si elle connaissait la rancoeur de Visenya a son encontre, jamais elle n'aurait pu imaginer une telle haine. Comment osait-elle ? Le procès se déroula rapidement et, tout aussi aisément, elle fut déclarée coupable. Elle serait exécutée. Déshonorée. Rhaegar, ne supportant pas que sa soeur meure ainsi, lui vint en aide. Il l'aida à s'enfuir. Et même si une partie d'elle rechignait à la simple idée de fuir, la raison la rattrapa rapidement. Si elle ne faisait rien, elle mourrait. Elle échouerait. Et cela, jamais elle ne pourrait l'accepter. Jamais. Mais une chose était sûre, elle reviendrait, et tout le monde s'agenouillerait devant leur véritable Reine. Elle aurait sa vengeance, par le Feu, et par le Sang. Elle se le jura, le jura aux Septs Dieux. Valyria remit alors sa confiance ainsi que sa vie entre les mains de son frère aîné.

Elle partit loin de Westeros, pour Essos, les cités libres. Mais pas sans rien. En ultime présent, il lui offrit trois bébés dragons : Maegor, Rhaenor, et Aerys. Cependant, ils étaient encore jeunes, faibles, comme elle. Avec le peu d'or qu'elle avait, Valyria fit l'acquisition d'un cheval, avant de s'aventurer dans le Désert Rouge. Après seulement quelques semaines, elle se fit cap.turer comme escla.ve par un khalasar dothraki, dans lequel elle demeura durant trois longues années. Trois années de servitude, d'errance. Loin de se laisser abattre, Valyria attendit, en vérité. Car plus le temps passait, plus ses dragons devenaient forts. Dès qu'ils furent en mesure de cracher du feu et de chasser seuls, elle réduit en cendre les dothrakis s'opposant à sa volonté. Les autres plièrent le genou devant elle, jurant leur honneur, lui offrant leur vie. Elle libéra les autres escla.ves, et orienta son chemin vers les cités prolifiques de Westeros.